Expérience menée pour démontrer l’action de la réflexologie vectorielle plantaire sur des patients en dialyse.

Infirmière depuis 1997, j’ai un contrat avec le centre de dialyse de Châteauroux depuis 2014 pour exercer mon métier de Réflexologue.

Cette année, ma cadre m’a proposée de présenter un sujet à un congrès national nommé AFIDTN (Association Française des Infirmiers de Dialyse, Transplantation et Néphrologie) présidée par un médecin, et où étaient présents des médecins, des cadres et des soignants.

Durant une journée consacrée à la prise en charge de la douleur j’ai donc présenté le sujet : la reflexologie vectorielle plantaire dans le traitement de la douleur.

Voici les grandes lignes de mon exposé :

Objet de l’étude

Incidence des séances de réflexologie vectorielle sur la qualité de vie d’un patient dialysé dans différentes situations :

  • à l’arrivée en dialyse : vécu de l’annonce, vécu des premières dialyses, lien avec l’ETP
  • en phase de douleur aigüe
  • prise en charge de la douleur chronique

Evaluation des séances

Sur l’année 2023, j’ai vu 82 patients en réflexologie :

  • 5 patients ont été concernés par l’éducation thérapeutique
  • 20 ont été vus le premier mois de dialyse afin de travailler sur la douleur psychologique que peut induire l’entrée en centre de dialyse
  • 26 patients ont eu une séance pour un problème de douleur aiguë
  • 54 dialysés ont été suivi pour des douleurs chroniques

Fig. 1 : Douleurs chroniques et aiguës confondues avant et après séance

EN signifie l’évaluation numérique de la douleur de zéro à 10, 10 étant une douleur insupportable, 0 correspondant à aucune douleur.

On observe une diminution de la douleur très nette après la séance puisque l’EN étant de 4 à 8 avant le soin, la douleur est ensuite évaluée  de 0 à 2 !

 

Fig.2 : Evaluation de l’amplitude du mouvement avant et après séance

 

Fig.3 : Mouvement « Le rétroviseur » avant et après séance (mouvement de tête)

 

Après la séance, le patient peut tourner la tête beaucoup plus facilement, le mouvement est plus souple et plus ample ; il peut regarder derrière lui, c’est le  « mouvement du rétroviseur ».

Les statistiques relèvent que les douleurs sont très améliorées jusqu’à même un effacement des maux, ce qui permet au patient de mieux se mouvoir autant dans les mouvements des membres supérieurs qu’au niveau des cervicales.

C’est un mieux-être général.

C’était une expérience très enrichissante que je souhaite à tous et j’étais ravie de semer des petites graines d’ERVE !

Véronique Couillard, Infirmière et Réflexologue